Dans l'objectif de Mina : l'incroyable histoire de ses portraits tombés dans l'oubli

Descriptif de l'établissement

En 1914, quand la guerre éclate, Mina a 20 ans. Elle habite Bourecq, un petit village près de Lillers, dans le Pas-de-Calais. Elle est couturière de métier mais nourrit une passion pour la photographie. Fait rare pour l’époque, Mina possède un appareil photo et se forme, seule, aux techniques de prise de vue et de développement.

Après le début de la guerre, les habitantes du village vont faire appel à elle pour pouvoir envoyer leur photo et celles de leurs enfants à leur époux, leur fils ou leur père… On s’apprête, on prend la pose, on sourit peu, mais on essaye de transmettre un peu de force et de courage à ces hommes partis au front.

Rapidement, l’information circule. Bourecq est un lieu de passage très fréquenté par les soldats alliés et ils sont de plus en plus nombreux à demander à Mina de leur tirer le portrait. La cour de la maison familiale se transforme alors en véritable studio photo qui verra défiler des soldats venus du monde entier, dont l’image sera immortalisée par Mina sur des plaques de verre, développée puis envoyée auprès des familles qui attendent avec espoir le retour de ces hommes…

Des dizaines d’années plus tard, Mina alors âgée de 91 ans confie son histoire, au détour d’une conversation avec Thierry Dondaine, également passionné de photographie. Il découvre, stupéfait, plus de 600 plaques de verres qui dorment dans le grenier depuis la fin de la Première Guerre mondiale ! Il entreprend de les numériser et voit apparaître les uns après les autres, les visages de ces soldats et de ces habitants sur l’écran de son ordinateur, comme Mina, avant lui, les avait vus se révéler dans son laboratoire…

Derrière ces images, tant d’émotions et autant d’histoires que l’exposition raconte : celle de Mina, sans qui ces portraits n’existeraient pas ; celle de ces soldats pour la plupart inconnus et qui nous offrent une vision touchante de la guerre ; celle de ces photos envoyées dans le monde entier depuis Bourecq et chéries par les familles qui les ont reçues ; et celle de la redécouverte des plaques de verre, comme un trésor qu’on met au jour ou un héritage dont on ne saurait estimer la valeur…

En partenariat avec l'association Les Déclencheurs de mémoire.

Horaires :
Jusqu’au 31 mars : du mercredi au dimanche 13h-17h
Après le 1er avril : du mercredi au vendredi 10h-13h / 14h-18h - Samedi et dimanche 11h-13h / 14h-18h


Tarifs et modes de paiement

  • Gratuit